Qualité de l’air intérieur : pourquoi et comment l’améliorer ?

Qualité de l’air intérieur : pourquoi et comment l’améliorer ?

Depuis des années, on nous parle de pollution de l’air extérieur. On sait maintenant que nos villes sont polluées par la circulation, par le chauffage, par nos industries, etc. Mais qu’en est-il de l’air intérieur ? D’autant qu’on y passe 80% de notre temps. Est-il de bonne qualité ? Pas toujours. On compte environ 20 000 décès par an dus à la mauvaise qualité de l’air intérieur (ANSES)*. Quel impact a-t-elle sur notre santé et quelles en sont les causes ?

Qu’est-ce que ça provoque ?

En France, la mauvaise qualité de l’air est la troisième cause de décès évitable après l’alcool et le tabac. En effet, à court terme, elle va provoquer des irritations, des toux, des allergies. À long terme, la qualité de l’air peut engendrer de l’asthme, des troubles cardio-vasculaires voire même des cancers *². Elle a également un effet négatif sur notre productivité au travail. Elle diminue nos facultés cognitives : la mémoire, le raisonnement ou encore l’attention se détériorent *. Elle est en partie l’une des causes de l’absentéisme. En effet, 50 % des maladies sont causées ou aggravées par la mauvaise qualité de l’air *.

Cette perte de productivité a un coût.

Selon une étude de l’école de la santé publique d’Harvard, le coût moyen d’absentéisme dû à une mauvaise qualité de l’air s’élèverait à environ 480$ par salarié par an. Il prend en compte les pertes de productivité et de rentabilité. Pour l’ANSES, Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail, le coût de la pollution de l’air intérieur est estimé à 19 milliards d’euros par an. Cette étude comprend les conséquences de la pollution sur la collectivité. On retrouve le coût estimé des décès prématurés, de la prise en charge des soins et des pertes de productions. La qualité de l’air intérieur joue donc un rôle majeur sur notre santé et notre productivité.

par salarié, par an

%

de productivité en plus

Causes de la mauvaise qualité de l'air

D’où vient cette pollution ?

L’air intérieur est pollué à cause de nombreux facteurs, que ce soit par contamination chimique, biologique ou physique.

Les composantes chimiques sont omniprésentes dans nos bureaux. Les produits ménagers, les parfums d’ambiance font désormais partie de notre quotidien. Les meubles ou les matériaux présents à l’intérieur peuvent aussi être très polluants. En effet, ils dégagent des COV (composés organiques volatiles) et des particules fines dans l’air (exemples : colle de bureau, peinture, etc.).

La contamination biologique intervient aussi dans cette pollution de l’air. Elle passe par les microbes rejetés par l’homme, les animaux, les champignons, les acariens, le pollen.

L’air est également pollué par des polluants physiques venant de l’air extérieur, par exemple les particules fines ou la poussière.

Comment faire pour assainir l’air ?

Plusieurs méthodes peuvent vous permettre d’améliorer la qualité de l’air dans vos locaux ou chez vous.

  • Tout d’abord, une solution bien répandue, mais que l’on ne fait pas particulièrement au quotidien, est d’aérer au moins 10 minutes par jour. Cela vous permettra de renouveler l’air intérieur et donc de libérer les particules fines présentes.
    Ensuite, le choix des matériaux pour son bureau est important, on privilégiera des meubles en bois massif et du parquet. En effet, les meubles peuvent rejeter des particules même 15 ans après leurs achats. On évitera également la moquette qui permet aux acariens de proliférer.
  • Les parfums synthétiques et chimiques sont à proscrire. Tout comme les bougies parfumées, l’encens ou encore les produits ménagers composés de parfum.
aérer-la-pièce

Le pouvoir des plantes

Il n’est pas toujours facile ou possible de respecter ces consignes à la lettre. Même en les respectant, l’air ne peut être totalement sain (présence de l’homme, équipements…). Il apparaît essentiel de filtrer l’air de la pièce depuis l’intérieur.

D’autant plus qu’il nous faut filtrer les particules nocives mais également ajouter ce qui est bon pour nous. Souvent, avec nos bâtiments modernes bien isolés, l’air intérieur est trop sec et trop aseptisé. Il faut ajouter de l’humidité, de l’oxygène et des micro-organisme naturels. 

  • Taux d’humidité favorable 50% 50%
La mousse : reine des toitures végétalisées

La mousse : reine des toitures végétalisées

La mousse est considérée comme l’un des poumons de notre planète. Il s’agit d’une plante chlorophyllienne qui à une activité photosynthétique toute l’année. Une fois arrivée à sa taille adulte, elle se régénère. Elle meurt par le bas de la tige mais continue à grandir par le haut. Elle crée alors de l’énergie tous les jours de chaque saison. Installer une toiture végétalisée en mousse est une bonne solution lorsque l’on veut végétaliser son toit. Elle a une composition et un fonctionnement bien différents des plantes supérieures, ce qui lui confère de beaux atouts pour s’installer sur vos toitures ! 😉

Légère comme une plume 

L’une de ses particularités est qu’elle ne possède pas  de racines. Elle ne nécessite donc pas de substrat (terre, terreau) et est donc très légère. Dans la majorité des cas, il n’y a pas besoin de consolider les fondations avant son installation. Les toits végétalisés utilisant des plantes traditionnelles avec racines, quant à eux, sont réalisés la plupart du temps avec des substrats qui alourdissent considérablement le poids de la toiture. Le substrat est composé de différents matériaux adaptés aux plantes ayant une épaisseur allant de 10 à 80 cm. On retrouve des matériaux tels que de l’argile, du terreau, de l’écorce, etc. Par exemple, le sédum et son substrat pèsent entre 40 et 80 kg/m2.

La mousse a donc un rapport surface/masse bien plus intéressant. En effet, la mousse végétale pèse seulement 16 kg/m2 au maximum. Étant très légère, le toit végétal en mousse peut être installé sur de nombreuses surfaces planes et jusqu’à 45° de pente.

Toit végétalisé en mousse powerofmoss
Toiture végétalisée PowerOfMoss

Rassurante

Le maintien de l’étanchéité d’un toit végétal peut angoisser lorsque l’on hésite à franchir le cap. En effet, pour certains toits végétalisés, il faut ajouter une couche d’étanchéité anti-racines qui rajoutera des frais. Mais la mousse, elle, ne possède pas de racines, le toit ne va donc pas perdre son herméticité sur la durée. Aucun risque que des racines pointent le bout de leur nez et forcent votre toiture à céder.
schéma d'un toit végétalisé
toiture végétalisée en mousse powerofmoss

Un entretien minime

Les toitures végétalisées classiques nécessitent de l’entretien. Avec le réchauffement climatique, il est de plus en plus difficile de maintenir des plantes en bonne santé toute l’année. Pour les personnes ayant peu de temps à accorder à cette tâche, une toiture en mousse est une bonne initiative. En effet, la mousse ne nécessite aucun entretien puisqu’elle s’auto-suffit et arrive à résister même à de longues périodes de sécheresse comme l’affirme Julie Steffen, chercheuse à l’HEPIA. 
Aujourd’hui la mousse apparait être une végétation adaptée pour végétaliser rapidement des toitures en ville. Comme nous l’avons vu dans le dernier article, le toit végétal à de nombreux avantages que l’on retrouve également dans une toiture végétalisée à base de mousse. Que se soit les bénéfices écologiques ou économiques, le toit végétal en mousse recense les mêmes bienfaits.
Toit végétalisé: les avantages de passer au vert !

Toit végétalisé: les avantages de passer au vert !

Plus de 3,9 milliards de personnes habitent en ville et selon l’OMS, 92% de la population mondiale respire un air trop pollué. Alors comment replacer la nature au cœur de nos villes et obtenir une meilleure qualité de l’air pour plus de la moitié de la planète ? Les toitures végétalisées semblent être une solution à cette pollution urbaine. En effet, entre avantages écologiques et économiques, le toit végétalisé mérite sa place !

Bon pour la planète 

Dans ce contexte de changement climatique, un toit végétalisé est un atout écologique. Sa mise en place permet une réduction des oxydes d’azote et du CO2, émis en partie par la climatisation. Une étude de Currie & Bass, a montré que si une ville comme Toronto disposait de 109 ha de toitures végétalisées, ce serait environ 8 tonnes de particules polluantes qui seraient supprimées sur une année.

Grâce à la végétalisation des toitures, la biodiversité reprend elle aussi peu à peu sa place. La faune et la flore se développent alors progressivement avec l’apparition de nombreuses espèces en voie de disparition. C’est le cas par exemple pour les invertébrés qui ont un rôle écologique majeur en tant que pollinisateurs et prédateurs.

ville-verte
îlots de chaleur

D’autre part, les toitures végétalisées permettent d’atténuer la création d’îlots de chaleur en ville. En été, on constate des températures de 5 à 10 °C supérieures à celles des campagnes voisines, selon les études du Heat Island Group. Cela est dû à l’urbanisation avec la fabrication de routes et de bâtiments qui absorbent la chaleur et la restituent. Un toit végétalisé va lui réfléchir une grande partie de cette chaleur et des rayons UV et évite donc le réchauffement des bâtiments et l’air de nos villes. Cela permet également de limiter l’usage de climatisations, qui par définition, réchauffe l’air extérieur. Enfin, l’humidité dégagée par les plantes en été va refroidir l’air. Grâce à cela un toit végétalisé peut atténuer cette situation « d’îlot thermique » dans un rayon de 150m, toujours d’après la même étude. 

Bon pour le porte-monnaie

Dans cette démarche de régulation de la chaleur, le toit végétal est un très bon isolant thermique. L’été, il permet de garder la fraîcheur dans les habitations et l’hiver, il maintient la température ambiante. Comme le confirme l’étude Oberndorfer, Lundholm, & Bass menée en 2007, suite à la végétalisation  d’un des immeubles de Madrid, les coûts de climatisation ont diminués de 25 % au dernier étage, puis de 9 %, 2 % et 1 % aux étages inférieurs.

schéma d'un toit végétalisé

De plus, une toiture végétalisée permet d’éviter des travaux de rénovation. En effet, elles forment une protection contre les agressions et les intempéries, tels que les rayons du soleil, l’eau stagnante ou encore la variation de température journalière. D’après Kosareo & Ries, en 2006, en végétalisant une toiture, on peut étendre sa durée de vie à 50 ans contre 15 ans pour une toiture nue.

Bon pour vous

En plus de vous garantir une température agréable toute l’année, un toit végétalisé est un isolant phonique intéressant. On peut voir une nette réduction des nuisances sonores dans les habitations dotées d’un toit végétal. En 2004, une étude menée par Dunnett & Kingsbury, près de l’aéroport de Francfort, a mesuré une diminution des nuisances sonores de 5 décibels (soit environ 25 % de réduction) après la pose d’un toit végétal. En cas de fortes pluies ou de grêles, les bruits seront également réduits.

Aujourd’hui, de nouvelles solutions émergent.

Certains toits végétalisés ne demandent aucun entretien. Alors même si le coût d’achat d’un toit végétal peut sembler plus coûteux qu’un toit classique, il faut penser au long terme. Les économies d’énergies réalisées et l’allongement de la durée de vie de la toiture, en fait un investissement rentable ! Et vous faites en même temps, un geste pour la planète et votre bien-être !